20 millions d’euros pour soutenir les viticulteurs
Dans un communiqué en date du 9 novembre 2023, le ministère de l’Agriculture indique mobiliser « 20 millions d’euros pour déployer, dès à présent, un fonds d’urgence afin d’accompagner les viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie, notamment dans le Sud-ouest ». L’amendement porté par Jean-René Cazeneuve, rapporteur du projet de loi de finances de fin de gestion pour 2023 (actuellement en discussion) et député du Gers visant à mettre en œuvre un fonds d’urgence pour « accompagner les viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie suite à l’épisode de mildiou », notamment en Gironde, dans le Gers et le Tarn-et-Garonne, serait donc élargi à tous ceux dont la situation économique est particulièrement dégradée dans les bassins de production. Ce dispositif sera adossé au régime de minimis agricole.
Il est rappelé par le locataire de la rue de Varenne que face à la situation climatique et économique exceptionnelle pour la filière vitivinicole, le Gouvernement a lancé une campagne de distillation de crise (voir le Flash Info du 25 octobre 2023) et s’est engagé à hauteur de 30 M€ (voire 38 M€ selon les besoins) dans le plan d’arrachage sanitaire en Gironde. En juin dernier une convention tripartite a été signée par Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, Alain Rousset, Président de la région Nouvelle-Aquitaine et Allan Sichel, Président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB), pour un programme d’arrachage sanitaire de dé-densification du vignoble bordelais afin d’enrayer la progression de la flavescence dorée, là où les viticulteurs n’ont plus la capacité financière d’entretenir leur vignoble.
L’exécutif mène également « une réflexion sur des outils de soutien conjoncturels adaptés en complément des dispositifs déjà déployés. Au niveau structurel, compte-tenu de la multiplicité des difficultés que traverse cette filière, la réflexion devra porter en synergie sur des outils d’intervention articulés avec la stratégie prospective en cours d’élaboration par la filière à même de permettre aux viticulteurs de redresser la situation sur le long terme », explique le communiqué du ministère de l’Agriculture.