Baisse des volumes et recul des prix agricoles en 2024

Les conditions météorologiques défavorables ont eu un impact sur la production végétale qui chuterait de 6,8% en volume par rapport à 2023, affectant principalement la production de vin (-20,5%) et celle des céréales (-16,3%). A l’inverse, la production de fourrage s’accroîtrait de 16,1%, la production de fruits se redresserait légèrement (+1,2 %) et la production de légumes augmenterait de 4,3% en volume. Parallèlement, en 2024, les prix de la production des produits végétaux (hors subventions) diminueraient (-6,8%), à l’exception des fruits et légumes frais et du champagne.
« Pour le vin, les prix reculeraient de 1,5%, la chute des volumes ne suffisant pas à compenser la moindre demande intérieure comme à l'exportation. De même que l’année précédente, le prix du champagne serait le seul à s’apprécier (+7,6%), tandis que s’amplifierait la baisse de prix des autres vins d’appellation (-6,2%) et des vins sans appellation (-4,9%) », relaie l’étude.
Du côté de la production animale, les prévisions 2024 ne sont pas florissantes non plus. La production animale augmenterait très légèrement en volume (+0,9%) du fait d’une forte hausse de la production de volailles (+13,8%). En revanche, l’érosion du cheptel se poursuivrait pour les gros bovins (-1,4 %), les veaux (-4,2%) et plus encore pour les ovins-caprins (-6,2%), frappés à partir de l’été par la FCO. Quant aux prix de la production (hors subventions), ils baisseraient de 2,3% pour l’ensemble des produits animaux.
Dans le même temps, les consommations intermédiaires diminueraient de 8% en valeur compte tenu de la baisse des prix des aliments pour animaux (-17,1%), des engrais (-35,1%) et de l’énergie (-3,3%).
En conséquence, en 2024, la valeur ajoutée brute de la branche agricole serait en recul de 6,6%. « Ceci tiendrait à une réduction de 7,4 % de la production au prix de base que la diminution des consommations intermédiaires ne permettrait pas de compenser », ajoute l’Institut de la statistique. En prenant en compte les subventions d’exploitation et les impôts à la production, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole baisserait de 5,4 % en 2024. Par actif, cet indicateur diminuerait dans la même proportion (-5,4%) du fait du recul très légère de l’emploi agricole. Au final, en termes réels, elle baisserait plus modérément qu’en 2023 (-7,7% en 2024 au lieu de -9,6 % en 2023).