Colza et orge d’hiver : De bonnes récoltes en perspectives
En 2023, la production d’orge d’hiver est estimée à 9,1 Mt. « Elle pourrait être la plus élevée depuis la récolte de 2019 », prévoit l’institut de la statistique du ministère de l’Agriculture. Par comparaison avec l’année 2022, la production augmenterait de 7,3 % et plus encore par rapport à la moyenne 2018-2022 (+11,7 %). Cette situation est à mettre en lien avec le développement des surfaces et de meilleurs rendements. Les surfaces ont augmenté partout sur un an (2,8%), sauf en Normandie (-0,5 %), en Pays de la Loire (-2,7 %) et en Bretagne (-3,4 %). Quant au rendement, il pourrait atteindre 68,3 q/ha en 2023, contre 65,4 q/ha en 2022, soit une hausse de 4,4 % sur un an et + 5,6 % par rapport à la moyenne 2018-2022. « En Centre-Val de Loire, première région productrice, les surfaces et le rendement seraient en hausse par rapport à 2022, portant la production à son plus haut niveau depuis 2015, à 1,6 Mt. »
Toujours selon Agreste, en 2023, la production de colza d’hiver, avoisinerait les 4,6 Mt. Elle serait en hausse pour la deuxième année consécutive (+18,1% par rapport à la moyenne 2018-2022). Là également la hausse des surfaces explique cela. Elles augmenteraient de 118 000 ha sur un an (+9,6 %), « contrebalançant ainsi un rendement en baisse par rapport au rendement élevé de 2022 (34,4 q/ha en 2023 contre 36,8 q/ha en 2022). » L’étude précise que sur la majorité du territoire, les rendements seraient moins bons qu’en 2022 même s’ils restent nettement supérieurs à la moyenne 2018-2022. En Centre-Val de Loire et en Grand-Est, où les surfaces sont les plus importantes, les rendements baisseraient respectivement de 3 % et de 16 % par rapport à 2022, mais augmenteraient de 5,6 % et 3,0 % par rapport à la moyenne 2018-2022.
Estimations des surfaces au 1er juin 2023
Après les semis du printemps, Agreste révise légèrement à la baisse les surfaces de maïs grain (hors semences) : 1,2 million d’hectares, soit -8,9 % sur un an et -15,1 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Au total, les surfaces en céréales de printemps reculent respectivement de 9,4 % et de 14,9 % sur ces mêmes périodes. Le constat est identique concernant les betteraves industrielles et les pommes de terre (-5,3% et -10,3 %). Au contraire, les surfaces en oléagineux et protéagineux progressent en 2023.