Compte provisoire de l’agriculture pour 2020
Baisse du volume des céréales
En 2020, la production végétale (hors subventions) diminue en volume de 4,8 %, du fait du recul de la production de céréales (– 18,8 %). Selon les experts de l’INSEE, les conditions météorologiques restent le facteur dominant de ce repli. La production chute pour le blé tendre (– 26,1 %) et l’orge (– 24,1 %), mais croît pour le maïs (+ 6,6 %) en lien avec l’augmentation des surfaces. Même constat pour la production de fruits (– 6,3 %), pénalisée notamment par la trop grande douceur hivernale et le gel printanier, et celle des légumes (– 3,1 %). Avec le virus de la jaunisse, la production des betteraves industrielles dégringole également (– 30,8 %). Enfin, la récolte d’oléagineux reste stable tandis que la production des protéagineux se replie (– 9,8 %). L’Institut des statistiques révèle aussi une légère hausse en volume de la production de vin (+ 1,4 %).
En revanche, la production animale (hors subventions) croît légèrement en volume (+ 0,4 %). Elle est quasi stable pour les gros bovins (+ 0,1 %) et augmente plus nettement pour les porcins (+ 1,6 %). A l’inverse, elle baisse pour les veaux (– 3,2 %) ainsi que pour les volailles (– 2,5 %).
Le prix de la production végétale (hors subventions) rebondit en 2020
Les prix des céréales (+ 12,2 %) sont soutenus par la demande mondiale. Ceux des fruits et des légumes progressent (+ 10,8 % et + 6,7 %). En revanche, le prix du vin fléchit (– 3,4 %). « En effet, l’offre bénéficie de stocks de report en hausse. De plus, la demande s’est réduite aux niveaux national et international affectée par les mesures restrictives liées à la pandémie et les droits de douane américains », explique l’étude.
Le prix de la production animale (hors subventions) baisse (– 1,3 %), du fait essentiellement des porcins (– 4,8 % après + 21,5 %), des œufs (– 6,8 %) et du lait (– 0,7 % après + 3,6 %). Le prix de production des gros bovins diminue également (– 0,8 %), tandis que celui des ovins-caprins bondit (+ 5,9 %) soutenu par la consommation à domicile et la baisse des importations.
Dans le même temps, les consommations intermédiaires des agriculteurs diminuent de 2,0 % du fait essentiellement de la moindre consommation d’engrais et de la baisse des prix de l’énergie.
En 2020, la valeur ajoutée brute de la branche agricole se replie (– 1,8 % après – 5,5 % en 2019). Après prise en compte des subventions d’exploitation et des impôts, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs diminue de 2,6 % en 2020. Au total, d’après les estimations du compte provisoire de l’agriculture réalisées par l’INSEE, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif baisserait de 3,3 % en 2020 en termes réels, après un fléchissement de 5,1 % en 2019.
Source : INSEE