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Juillet 2024

La consommation française de viande a baissé en 2023

Après deux années de hausse correspondant à la reprise économique post-Covid, la consommation française de viande enregistre une baisse en 2023, retrouvant des niveaux équivalents à ceux de 2015 et 2020. Dans le même temps, les importations se rétractent, mais restent élevées.

Selon une étude d’Agreste, en 2023, la consommation nationale de viande (au domicile et hors domicile) a reculé de 1,4 % sur un an. La consommation moyenne de viande par habitant est passée de 85,1 à 83,5 équivalent-carcasse (kgec) par habitant en 2023. Ce repli s’accompagne aussi d’une diminution au même rythme des importations totales de viande en France (- 1,4 %), même si elles restent élevées; elles représentent en moyenne plus de 30 % de la consommation totale de viande, et la moitié ou plus de la consommation de viandes ovine et de poulet.

Moins de viande de boucherie dans les assiettes…

La consommation de viande de boucherie enregistre la plus forte baisse en 2023 et atteint son plus bas niveau depuis le début des années 2000. Toutes les viandes de boucherie sont concernées par ce repli.

A titre d’exemple, en 2023, la consommation de viande bovine diminue de 3,7 % par rapport à 2022,  son plus bas niveau depuis vingt ans. « La forte augmentation des prix à la consommation des produits alimentaires (+ 12,4 %), et notamment de la viande bovine (+ 7,8 % en 2023), a pesé sur la demande, accentuant ainsi la tendance à la baisse de long terme », argumente le bureau de la statistique du ministère de l’Agriculture. Sur la période 2003-2023, la consommation de viande bovine a diminué de 0,6 % en moyenne par an et sa part dans la consommation totale de viande a perdu cinq points (25 % en 2023, contre 30 % en 2003). Cette tendance a aussi des conséquences sur les importations françaises de viande bovine. En 2023, elles ont reculé de 6 % par rapport à 2022.

Même constat pour la consommation de viande porcine (- 3,7 % par rapport à 2022) qui atteint elle aussi son plus bas niveau depuis plus de vingt ans. Le repli de la consommation de viande porcine s’accompagne d’un recul encore plus fort des importations (- 5,9 % par rapport à 2022). La viande porcine reste malgré tout la viande la plus consommée.

… davantage de viande de volaille

A l’inverse, la consommation de volaille se renforce en 2023 (+ 3,5 % par rapport à 2022), le prix étant plus « accessible ». La hausse de la consommation de viande de poulet (+ 3,7 %) ainsi que la reprise de celle de la viande de canard après les épisodes influenza aviaire (+ 13,0 %) ont compensé le recul de la consommation de viande de dinde (- 1,7 %), de pintade et d’oie (- 3,9 %).

Les chiffres attestent que la consommation de poulet de chair dans la consommation totale de viande  a doublé en 20 ans (28 % en 2023, contre 14 % en 2003). En moyenne, un habitant consomme 23,3 kgec, contre 12,1 kgec en 2003. Aussi, pour satisfaire la demande, la France a de plus en plus recours aux importations. En 2023, les importations couvrent ainsi 50 % de la consommation de viande de poulet. Elles proviennent en premier lieu de Pologne et de Belgique.

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