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Mars 2021

La PAC au menu du sommet franco-espagnol

En marche du 26e sommet franco-espagnol, Julien Denormandie et Luis Planas Puchades, ministres de l’Agriculture ont peaufiné leur stratégie commune sur la réforme de la PAC.

Les deux ministres ont appelé à une conclusion rapide des négociations sur la future PAC et ont exprimé leur soutien à la stratégie « De la ferme à la table » présentée par la Commission européenne en mai 2020. Ils se sont dits satisfaits des bons résultats obtenus au cours des derniers mois dans les accords conclus au sein du Conseil, aussi bien en ce qui concerne le budget 2021-2027 que la réforme de la PAC, « où l’alliance des deux pays a joué un rôle essentiel ».  

L’occasion aussi pour les deux pays d’affirmer leur position commune rappelant qu’ils portaient « une ambition forte concernant le futur éco-régime (1) à condition qu’il soit assorti des flexibilités nécessaires dans sa mise en œuvre ». Les deux « voisins » se sont également engagés « à redoubler leurs efforts afin de garantir que le nouveau modèle de mise en œuvre représente une réelle simplification, aussi bien pour les administrations que pour les bénéficiaires, notamment par la reconnaissance d’un droit à l’erreur pour ces derniers ».  

Par ailleurs, les ministres ont appelé à tirer parti de la négociation en cours pour donner une visibilité suffisante aux viticulteurs en prolongeant le système des autorisations de plantation après 2030. La Commission européenne s’est jusqu’à présent  montrée réticente sur le sujet (voir aussi notre information du 15 février 2021 ICI).  

De chaque coté des Pyrénées on revendique également une harmonisation rapide en matière d’étiquetage de l’origine des produits, une révision du paquet relatif aux produits phytosanitaires et l’adoption d’une nouvelle stratégie en faveur du bien-être animal. Les deux pays ont souligné l'importance de leur coopération en matière de santé animale et de santé végétale, un outil essentiel pour la préservation de leur statut sanitaire, dans la mesure où ils partagent une large frontière terrestre.  

Enfin, au vu des préjudices importants causés par l'imposition par les Etats-Unis, en octobre 2019, de droits de douane supplémentaires sur les exportations de produits agroalimentaires dans le conflit entre Boeing et Airbus, les ministres ont décidé de porter à la connaissance de la Commission Européenne la nécessité de soutenir les filières les plus touchées, par la mise en place d’un fonds de compensation européen pour la filière vitivinicole (voir aussi notre article du 8 mars 2021 ICI).

Article publié sur le site de la FCGAA

 (1) La future PAC intègre un nouveau paramètre, appelé « eco-régime » ou «éco-système», qui renforcera l'action nationale en matière de protection de l'environnement et du climat, en fonction des besoins et de la situation au niveau local. Chaque Etats devra concevoir et proposer  un ou plusieurs éco-systèmes. C’est sur la base du volontariat que les agriculteurs intégreront ces programmes. L’engagement sera annuel. Les éco-régimes seront financés sur le budget national des paiements directs. La Commission européenne a publié en janvier de cette année une liste de pratiques agricoles que les éco-régimes pourraient soutenir dans la future politique agricole commune. 

 

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