Le nombre des installations agricoles recule à nouveau
Les installations de jeunes (moins de 40 ans) qui représentent, en 2020, 70,7 % des nouveaux installés (8 838 personnes) sont en baissent de 3,5 %. Le fléchissement est plus marqué dans la catégorie des installations tardives ne résultant pas d’un transfert entre époux : - 12 % (3 080 personnes), alors qu’elle était en légère hausse un an plus tôt. Ces installations représentent désormais 24,6 % des installations réalisées. Les transferts entre époux, toujours en 2020, concernent 590 personnes (- 21,3 %). Ce type d’installation ne représente que 4,7 % des installés.
Les deux régions les plus touchées par l’érosion de leur volume d’installation sont : la Nouvelle-Aquitaine (- 14,0 %) et l’Ile-de-France (- 13,8 %). Seule la région Grand Est s’inscrit dans une dynamique de progression (+ 11,6 %). « À l’échelle départementale, les installations présentent un caractère dynamique dans les Yvelines (+ 39,5 %), la Marne (+ 38,9 %), l’Allier (+ 27,7 %) et le Bas-Rhin (+ 23,9 %). A contrario, le nombre d’installations chute dans les Landes (- 31,8 %), l’Essonne (- 31,3 %), la Nièvre (-30,9 %) et la Seine-et-Marne (- 28,9 %) », précise la publication de la MSA.
Quant au taux de renouvellement des exploitants agricoles (ratio entre le nombre total de nouveaux installés et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice), il atteint 2,9 % en 2020, soit en légère diminution (3,1 % en 2019).
Par ailleurs, la superficie moyenne par jeune installé baisse : 34,1 hectares en 2020 contre 35,0 hectares en 2019. Cette tendance se confirme depuis 2017. La moitié des jeunes installés agricoles exploite une superficie (par installé) inférieure ou égale à 20 hectares et un quart exploite plus de 52 hectares.
Toujours une majorité d’installations sous forme sociétaire chez les JA
En 2020, 54,2 % des jeunes ont fait le choix de s’installer en société. Ils ont préféré le GAEC avec 24,8% des installations et les EARL, 17,4 %.
D’après l’étude, le transfert entre époux se réalise majoritairement sous une forme juridique en nom personnel (79,7 % des installations). Pour les autres installés tardifs, la forme sociétaire est minoritaire, avec 42,8 %.
Plus de femmes et de pluriactifs parmi les jeunes installés
Depuis quinze ans, parmi les jeunes installés, la part des femmes oscillait entre 27 et 31 %. En 2020, elle franchit un nouveau seuil à 32 %, contre 30,5 % en 2019. Le taux de féminisation pour l’ensemble des installés s’établit quant à lui à 39,6 %.
De même, en 2020, le taux des pluriactifs est supérieur à celui de 2019 : 35,8 % des installés (jeunes ou tardifs).
Près de 80 % sont toujours en activité six ans après
Enfin, les données fournies par la MSA montrent un fort taux de maintien dans l’activité agricole six ans après l’installation (79,8%). Chez les jeunes, il est extrêmement élevé : 87,6 %. Il est de 69,3 % pour les installés de plus de 40 ans et de 48,6 % pour les installés suite à un transfert entre époux. Les départs à la retraite étant inclus dans les arrêts, il est assez logique que la catégorie des installés les plus âgés affiche un taux de maintien plus faible.
Ce taux de maintien varie en fonction de l’orientation économique de l’exploitant. Pour l’élevage bovins-mixte, 93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants agricoles en 2020. Viennent ensuite, dans l’ordre décroissant du taux de maintien, les éleveurs bovins-lait, les éleveurs bovins-viande, les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le polyélevage, les arboriculteurs fruitiers, les viticulteurs.