Les conditions météorologiques difficiles font reculer les rendements de céréales

La production céréalière totale est estimée à 54,8 Mt pour 2024, contre 64,9 Mt en 2023 et 64,4 Mt en moyenne sur 2019-2023, comptabilise Agreste. A ce stade, la production de blé tendre est estimée à 26,3 millions de tonnes (Mt), en baisse de 24,9% par rapport à 2023 et de 23,9 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Cette chute de production tient à la fois à une baisse de l’assolement (-10,8 % par rapport à 2023), en raison des conditions météorologiques de l’hiver 2023, mais aussi à une baisse du rendement à l’hectare (62,4 q/ha). « Cette récolte 2024 se situerait parmi les trois plus petites récoltes de blé tendre des 40 dernières années », ajoute l’Institut de la statistique. La diminution des rendements est générale, et notamment pour les trois premières régions de production : -18,7 % en Hauts-de-France, -19,4 % en Grand Est, -12,8 % en Centre-Val de Loire. En revanche, la qualité paraît devoir être dans la normale ce qui est une bonne nouvelle.

La production d’orge serait de 10,4 Mt, également en baisse par rapport à 2023 (-15,3 %). Le ministère de l’Agriculture note une production d’orge d’hiver, chiffrée à 7,2 Mt, en net recul par rapport à 2023 (-26,0 %) sous l’effet d’une baisse des surfaces (-8,8 %) et plus encore du rendement (-18,8 %). Ce dernier est estimé à 57,6 q/ha.

Enfin, la production de blé dur atteindrait 1,2 Mt, soit un recul de 8,3 % par rapport à 2023, son plus bas niveau depuis 1997. Le rendement, évalué à 49,4 q/ha, diminuerait de 9,8 % par rapport à 2023. Il baisserait nettement sur un an en Centre-Val de Loire (-24,9 %), Pays de la Loire (-14,2 %), Poitou-Charentes (-13,2 %) et Midi-Pyrénées (-4,5 %), tandis qu’il augmenterait en Languedoc-Roussillon (+23,0 %) et Paca (+8,4 %).

En revanche, la production de maïs grain (y compris semences) serait supérieure à celle de 2023 sous l’effet d’une hausse des surfaces.

Ces prévisions restent provisoires et sont à prendre avec précaution, néanmoins dans un communiqué du 12 août 2024, l’ancien gouvernement s’est dit prêt à aider les agriculteurs si ces mauvais chiffres se confirmaient. Plusieurs mesures avaient été annoncées : l’activation du régime de l’assurance récolte, le dégrèvement de taxe sur le foncier non bâti (TFNB) pour les zones et agriculteurs les plus impactés (mesure confirmée par Bercy le 27 août), la mobilisation de l’épargne de précaution (DEP) et des mesures sociales qui pourraient être octroyées par les caisses de MSA comme des reports de cotisations sociales ou des prises en charge de cotisations…A suivre

Image par Gianluca de Pixabay