Les intempéries ont fortement perturbé les semis d’hiver
Les pluies abondantes en fin d’année 2023 ont eu pour conséquence de perturber les travaux des champs. D’après les premières estimations en date du 1er février 2024, les surfaces de blé tendre d’hiver seraient les plus faibles depuis 30 ans : 4,36 Mha, en baisse de 7,7 % par rapport à 2023 et de 7,5 % par rapport à la moyenne 2019-2023. La situation s’étend sur l’ensemble des régions, et plus particulièrement celles de la façade ouest du pays : - 20,4 % par rapport à 2023 en Pays de la Loire, -14,3 % en Nouvelle-Aquitaine (soit environ -70 000 ha chacune), et -11,9 % en Bretagne (-35 000 ha). Les trois premières régions productrices n’ont pas été épargnées : les surfaces diminuent de 8,0 % dans les Hauts-de-France, 2,1 % en Grand-Est et 5,3 % en Centre-Val de Loire.
Quant aux surfaces de blé dur, elles poursuivent leur déclin. Le bureau statistique du ministère de l’Agriculture envisage une baisse des surfaces de 8,3 % par rapport à 2023 et de 13,7 % par rapport à la moyenne 2019-2023. Par exemple, en Occitanie, elles diminuent par rapport à 2023 de 8,2 % et de 9,2 % par rapport à la moyenne 2019-2023.
Même constat, pour les surfaces d’orge d’hiver (- 6,6 % par rapport à 2023) et de triticale (- 8,0 %).
En revanche, les surfaces de colza restent élevées au 1er février 2024, même si elles sont légèrement inférieures à 2023 (-0,6 %). Elles sont estimées à 1,34 Mha pour la récolte 2024. « Après avoir chuté de 2019 à 2021 puis augmenté en 2022 et 2023, elles se stabilisent en 2024 et sont ainsi en forte hausse par rapport à la moyenne 2019-2023 (+ 15,8 %) », explique Agreste. Elles sont en hausse dans le Grand-Est (+ 5,9 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (+ 5,9 %), tandis qu’elles régressent dans les Hauts-de-France (- 5,9 %) et plus légèrement en Centre-Val de Loire (- 1,4 %).
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