Focus sur l’emploi en agriculture en 2021
Hausse des CDD…
En 2021, on compte un peu plus de 8 salariés en moyenne en contrat à durée déterminée par employeur de CDD. Pour retrouver un nombre moyen de salariés en CDD quasi similaire, il faut remonter à 2011. L’arboriculture et la viticulture en totalisent le plus : 12,7 et 10,9. Entre 2020 et 2021, l’enquête constat une hausse du nombre moyen de ces salariés de +1,3. La progression est nette dans les filières bovins lait (+2,2 par rapport à 2020) et viticulture (+2,1). En revanche, la courbe s’inverse dans les secteurs bovins, ovins et caprins (-2,2).
Toujours sur ce même échantillon de 2 631 exploitations, 66 % des CDD durent moins d’un mois.
…stabilité des CDI…
Le nombre de contrat à durée indéterminée moyen par exploitation en 2021 se maintient à plus de 2. Ce sont les secteurs des cultures spécialisées (horticulture, maraîchage, viticulture) qui regroupent les effectifs de CDI les plus importants : plus de 3 CDI employés par exploitation en moyenne. Par comparaison avec l’année 2020, dans plusieurs secteurs le nombre moyen de CDI diminue. C’est le cas par exemple de l’arboriculture (-0,4), de la viticulture (-0,3). A contrario, il augmente en horticulture, dans les secteurs bovins, ovins et caprins (+0,4) et en polyculture-élevage (+0,3).
Ces CDI sont majoritairement à temps plein (76%). Dans 28% des exploitations employant des CDI, tout ou partie de ces salariés ont déjà été saisonniers auparavant (jusqu’à plus de 50% des exploitations dans certaines filières).
Le turn-over des salariés en CDI est stable et concerne 3% des exploitations.
…et des difficultés de recrutement en 2021
Toujours selon l’enquête, 32% des employeurs ont rencontré des difficultés à recruter en CDI (+2 points de plus par rapport à 2020). La première difficulté est de trouver des candidats qui ont les compétences requises en matière de conduite d’engin et d’utilisation du matériel agricole (66 %, + 8 points), ou des connaissances techniques en élevage (36 %) ou dans le domaine du conditionnement, et de la transformation des produits (15 %).
La situation s’avère encore plus compliquée pour les employeurs de CDD, le réservoir de main d’œuvre disponible a fait défaut en 2021. C’est 12 points de plus qu’en 2020.
Lors de cette enquête, dans un contexte de flambée des prix de l’énergie et des engrais, à la question, pensez-vous réaliser une ou des embauche(s) en 2022, 24 % des exploitants ont répondu envisager au moins une embauche, c’est 3 points de plus que l’année précédente. Ce pourcentage est plus important dans les filières de cultures spécialisées : viticulture, arboriculture, horticulture, maraîchage (entre 67% et 36% d’exploitants). Les exploitants qui souhaitent recruter en CDI sont principalement motivés par l’allègement de leur charge de travail (64%) et le développement de la production (29%). Pour pallier les difficultés de recrutement, 52% des exploitants projettent de recourir à un prestataire de service ou à de l’emploi partagé.