L’érosion du cheptel bovin s’est accéléré en 2022
Entre le 1er décembre 2021 et le 1er décembre 2022, le cheptel de vaches laitières a perdu 80 000 têtes, celui des vaches allaitantes 110 000 têtes. C’est respectivement 2,3 % et 3 % de moins en un an. Au total, la France dénombre 3,44 millions de vaches laitières et 3,54 millions de vaches allaitantes. Rapporté sur les 6 dernières années, le cheptel laitier a perdu 343 000 têtes et le cheptel allaitant 494 000 têtes.
Sur les 80 000 vaches laitières perdues en 2022, 21 000 l’ont été rien qu’en Bretagne (soit une baisse de 2,8% par rapport à 2021). Mais cette décapitalisation est également marquée en Pays-de-la-Loire et Auvergne-Rhône-Alpes. Toujours selon l’Idele, cette baisse est moindre en Normandie, dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté. En revanche, le cheptel est resté stable dans les Hauts-de-France.
Par comparaison, la décapitalisation du cheptel allaitant est généralisée en 2022, s’accélérant en Nouvelle-Aquitaine (-30 000 têtes, soit -3,7%), en Occitanie, en Pays-de-la-Loire et Bretagne. Le repli est plus modéré en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est, les Hauts-de-France et en Normandie.
Cette décapitalisations a conduit à une baisse de la production en 2022 : - 4,7%, estime l’Idele « avec un fort recul des abattages de mâles et de réformes laitières doublé d’un allégement des carcasses lié à l’inflation sur les grains ». Les disponibilités en broutards ont fortement reculé, aboutissant à des exports en baisse de – 7%. La baisse de la production de veaux de boucherie a même atteint - 7%. Par voie de conséquence, le manque de disponibilités en France s’est traduit par une forte augmentation des importations, favorisée par le rebond de la restauration après deux ans de pandémie.