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Décembre 2020

Transition agro-écologique : coup de pouce de l’Etat

Le ministère de l’Agriculture abonde de 80 millions d’euros l’enveloppe pour l’acquisition d’agroéquipements.

« Toute transition a un coût et doit donc être financée » dixit Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, le 7 décembre dernier. Aussi l’Etat a-t-il décidé de débloquer 80 millions d’euros supplémentaires pour la prime à la conversion des agroéquipements prévue dans le plan de relance et désormais dotée de 215 millions d’euros.

Cette mesure destinée aux agriculteurs, CUMA, ETA, GIEE consiste en une aide à l’investissement pour le remplacement de matériels anciens et peu performants en matière environnementale et l’acquisition de matériels plus adaptés (matériel permettant la réduction d’usage des produits phytopharmaceutiques ou de fertilisants, y compris capteurs et logiciels, ou matériels de substitution et de travail du sol telles que bineuses mécaniques…).

Retrouvez le détail de ce dispositif dans la rubrique Flashs infos du 7 décembre 2020.

Un autre levier pour réussir la transition agro-écologique a été voté au Sénat lors de l’examen du projet de loi de Finances pour 2021. La Haute-assemblée a inséré dans le texte un crédit d’impôt temporaire d’un montant de 2 500 € pour soutenir les entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 qu’elles n’utilisent plus de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active du glyphosate. Le présent dispositif ne serait pas cumulable avec le crédit d’impôt agriculture biologique et le crédit d’impôt en faveur de la certification HVE. A suivre…

L’enjeu est de compenser les coûts induits par la sortie du glyphosate, « car aujourd’hui, un agriculteur qui investit pour sortir du glyphosate ne bénéficie pas de création de valeur immédiate : le prix de vente de production reste inchangé, sauf s’il se convertit au bio », soutenait encore récemment le ministre de l’Agriculture.

A titre d’exemple et sur la base de travaux de l’INRAE, la sortie du glyphosate, à l’échelle d’une exploitation, entraîne une perte d’excédent brut d’exploitation (EBE) jusqu’à 16% pour des grandes cultures en semis direct, soit un surcoût allant jusqu’à 80 € par hectare (7 000 € pour une exploitation de taille moyenne de 87 hectares). En viticulture, L'INRAE évalue à environ 250€/ha le surcoût moyen du désherbage mécanique, soit en moyenne 7% de l’EBE (entre 5 et 11,5% de l’EBE en fonction des bassins et du type d’exploitations).

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